Numérique et solidarité, deux notions naturelles pour Amandine Laveau Zimmerlé, co-fondatrice et directrice de STEEL PC, co-fondatrice et vice-présidente du Grand Est Numérique, présidente de Femina TECH et élue à la ville et à l’Eurométropole de Metz.
Elle s’est confiée à MMS sur son parcours d’entrepreneuse et son engagement au quotidien…
Le domaine du numérique a toujours été une évidence pour vous ?
Amandine Laveau-Zimmerlé : Ce qui a été toujours été une évidence c’est être libre de mes choix. Même si mes notes m’orientaient plutôt vers Math Sup et malgré l’opinion générale, j’ai choisi d’aller vers des filières très masculines. J’ai en effet obtenu un premier DEUG en mécanique puis un DUT en informatique. Très jeune, j’ai quitté le nid familial pour payer mes études tout en travaillant dans la restauration rapide. Ceci m’a permis de m’assumer, de bien comprendre la notion de travail.
Comment et pourquoi en êtes arrivée à monter votre propre entreprise dans le monde de l’informatique ?
C’est encore cette notion de liberté qui a guidé mes choix. Après plusieurs expériences côté technique dans l’informatique, mais aussi en tant que commerciale ou encore dans la gestion, le moment était venu. C’est lors de mon congé parental pour mon premier enfant que je me suis lancée dans l’écriture de mon business plan. Après le refus d’un CDI, on ne peut pas dire que je croulais sous les encouragements personnels… Mais je croyais en mon projet : être dans le service informatique pour des TPE et petites PME afin de faire de la maintenance préventive et curative. Steel PC voyait le jour à l’aube de mes 25 ans, au départ seule à bord et à la maison.
Poussée par cette envie d’en apprendre toujours plus, j’ai également passé deux masters II en management et en gestion d’entreprise en candidat libre en parallèle de mon activité professionnelle, associative et familiale.
Steel PC a bien grandi maintenant !
Effectivement nous venons de fêter nos 13 ans d’ouverture. Nous comptons 10 salariés sur la France et 3 au Luxembourg avec trois pôles : le technico-commercial, la communication et la direction / administratif. Cette taille me convient bien, nous souhaitons rester une entité familiale. D’ailleurs mon mari m’a rejoint en tant qu’associé depuis 2021.
Au-delà de votre rôle de chef d’entreprise, vous êtes également très engagée au sein d’associations ?
Fin 2012, j’ai été sollicitée en tant que femme actrice du monde du numérique pour cofonder avec 12 autres personnes l’Association Grand Est Numérique (GEN) et je me suis beaucoup investie dans les premières éditions de GEN. Puis la problématique d’une représentation bien trop maigre des femmes dans le digital m’a décidé à fonder en 2014 Femina Tech pour essayer de stopper les clichés et orienter davantage de femmes vers ces métiers. Pour moi, un métier n’a pas de sexe, et ce n’est pas parce qu’on est bon dans un domaine qu’on doit forcément travailler dedans. L’important c’est de faire ce qui nous plaît, et de se donner les moyens d’y arriver.
Quels sont les raisons de votre bel engagement auprès de Metz Mécènes Solidaires ?
“J’ai toujours eu à cœur d’aider mon prochain, et je me suis beaucoup reconnue dans Metz Mécènes Solidaires.”
C’est l’occasion de pouvoir donner de différentes façons, en donnant de l’argent mais aussi de son temps, en aidant des projets et en répondant présent aux auditions.
C’est toujours facile de critiquer notre territoire, mais pourquoi on ne s’engagerait pas ensemble à trouver des solutions pour le faire rayonner à toutes échelles ? C’est à nous de trouver des solutions collectivement, car pour moi, soit on rame ensemble, soit on coule ensemble.
Un projet coup de cœur ?
Je me retrouve beaucoup dans l’association Atelier 17.91, et j’ai été très touchée par leurs âmes d’entrepreneuses qui me rappellent beaucoup mon parcours et mes ambitions. Nous les avons d’ailleurs soutenues dans un de leur projet « Le Raid des Alizées » qui a sonné comme un écho à ma propre expérience au « Rallye des Gazelles » il y a quelques années.
